Périostite
Signes
- Douleur à la face interne, au tiers inférieur du tibia
- Douleur au devant de l’os du tibia
- Sensation de déchirure
- Sensation de brûlure sur le tibia pendant les activités physiques
- La douleur est aggravée par la course sur des surfaces inclinées, dures ou inégales et/ou en phase d’accélération rapide
Causes
Le périoste est l’enveloppe fibreuse vascularisée et innervée qui recouvre les os et sur laquelle s’attachent les muscles. Lorsqu’un muscle applique des tensions excessives et répétées sur son attache osseuse, le périoste peut s’enflammer et devenir douloureuse. Les deux muscles le plus souvent impliqués dans les périostites sont le tibial postérieur et le tibial antérieur.
Autres origines : entrainant une surutilisation et un stress répété aux muscles tibial postérieur et antérieur :
- Pieds plats
- Raideur chaines musculaires
- Hyperlaxité ligamentaire (excès de flexibilité du pied)
- Tibia varum
- Inégalité de la longueur membres inférieurs
Facteurs aggravants
- Augmentation trop rapide de l’intensité ou du volume d’entraînement (fréquence, volume, inclinaisons, distances)
- Course sur une surface inégale
- Mauvaise technique de course
- Chaussures mal adaptées ou trop usées
- Obésité
- Mauvaise hydratation/alimentation
Complications
- Persistance de la douleur tout au long de l’effort physique.
- La fatigue du muscle atteint surcharge les aux autres muscles stabilisateurs du pied. Ces muscles qui compensent peuvent devenir douloureux à leur tour. L’altération de la démarche qui s’ensuit cause alors des douleurs posturales (genoux, hanches, dos, etc).
- Si le surmenage perdure, la condition peut évoluer en fracture de stress (ou fracture de fatigue) du tibia. Ce cas plus extrême nécessite un arrêt des activités et un repos complet.
Traitement
1. Le repos mécanique du pied :
- Réduire ou cesser temporairement l’entraînement physique
- Porter des bas sportifs spécialisés de compression
2. Le contrôle de l’inflammation :
Application de glace 10-15 minutes.
3. Etirements
4. Ajuster son programme d’entraînement :
Réduire ses entraînements en pente, réviser sa technique de course et favoriser des petits pas rapides. S’assurer que la cadence approche les 180 pas/minute et réduire sa foulée (longueur de pas). Éviter les impacts élevés en portant attention au dépôt de son pied au sol comme si on essayait de faire “moins de bruit”.
5. Examen podologique
Un examen biomécanique rigoureux est essentiel pour identifier tout problème mécanique pouvant exercer des stress excessifs aux muscles tibial antérieur ou tibial postérieur. Cet examen étudie la fonction complète des pieds incluant une analyse de la démarche avec capteurs de pression synchronisés à des caméras permettant la réalisation de semelles orthopédiques qui vont limiter les stress excessifs.
6. Attention à l’automédication. Des antidouleurs, des relaxants musculaires et/ou des anti-inflammatoires prescrits.
7. Kinésithérapie : par thérapie manuelle ; cryothérapie ; ultrasons ; Ondes de choc radiales ; étirements et de renforcement ciblés
Prévention
- Echauffement avant de faire de l’exercice physique
- Etirements.
- Plan d’entraînement progressif, particulièrement à la course à pied
- Porter les chaussures adéquates à son sport
- Faire évaluer sa mécanique de pied idéalement avant de développer des symptômes
- Consulter un podologue au moindre signe de douleur avant que le problème ne s’installe
- Renouveler ses chaussures.
- Porter ses semelles orthopédiques.
- Perdre du poids en cas d’embonpoint
- Faire évaluer sa technique de course à pied